Petra - Guide Jordanie - Enjoy Jordan

Petra

Dans la vallée désertique d’Edom, entre la Mer morte et le golfe d’Aqaba, se dresse Petra, la glorieuse cité des Nabatéens. La solitude des lieux, les temples aux colonnes imposantes et les nécropoles taillées dans le grès rose apportent la sérénité et rappellent l’opulence et la grandeur d’un empire révolu.

Petra, un site archéologique inscrit au patrimoine de l’Unesco

La traversée de la Jordanie restera incomplète si vous passez à côté de Pétra, l’antique capitale des Nabatéens. Il y a mille deux cents ans avant l’ère chrétienne, les Édomites ont installé leur colonie dans la vallée fertile de Petra. La cité connut un développement urbain sans précédent à l’époque des Nabatéens qui dominaient la route caravanière entre l’Egypte, l’Arabie du Sud et la Méditerranée. Cette tribu bédouine s’est distinguée par son architecture opulente taillée dans la roche. Qui n’apprécierait pas les tombeaux en ruines finement travaillés ? Quel visiteur ne songerait pas avec plaisir aux temples décorés de chapiteaux, de frises et de colonnes corinthiennes ? Qui ne tomberait sous le charme de Khazneh, le ravissant mausolée royal que le géographe suisse Louis Burckhardt considère comme « l’un des plus élégants vestiges de l’Antiquité » ? Mariant les ruines araméennes et nabatéennes aux influences de l’art romain, hellénistique et byzantin, la cité de Petra est un site archéologique de renommée mondiale. Pensez à vous y arrêter lors de votre prochain passage au sud de la Jordanie.

Les chroniques du passé

Avant d’être le berceau de la civilisation nabatéenne, Pétra était le pays d’Edom, un peuple de nomades qui plantait ses tentes dans les hauteurs montagneuses d’Umm el-Biyara. C’était vers le viie siècle av. J.-C. Assimilés dans les écrits bibliques aux descendants d’Esaü, les Édomites ont brillé par la qualité de leurs tissus et de leurs poteries. Un savoir-faire approfondi par les Nabatéens, qui ont chassé les Édomites de leur terre, un siècle plus tard, pour créer une puissante capitale.

Les Nabatéens étaient une tribu de bédouins originaire de la péninsule Arabique. Ils transportaient des caravanes d’encens, de myrrhes et d’autres aromates entre l’Arabie heureuse, l’Égypte et la Méditerranée. Leurs marchandises comprenaient également des perles, des ivoires, des étoffes en soie, les produits de luxe de l’époque. La situation de Petra sur un carrefour routier est la raison stratégique expliquant pourquoi les Nabatéens ont conquis la cité. Aux ambitions commerciales s’ajoute le choix de la sécurité : Petra est parfaitement protégée derrière les contreforts montagneux, jalonnés de gorges et de falaises, et les sources d’eau étaient abondantes. L’entrée du site n’est possible que par le Siq, un étroit canyon long de 1 500 mètres et profond de 200 mètres.

À l’arrivée des Nabatéens, le visage de Petra s’est profondément transformé. Des temples grandioses virent le jour, taillés dans la paroi des rochers ; une rangée de tombeaux à la façade richement sculptée sur le style d’Alexandrie fut construite ; des jardins en terrasse et des stèles jonchèrent les rues, et des fortins en pierre protégeaient les frontières. Pietra devenait le centre urbain, commercial et religieux du royaume. Pour s’assurer un accès continu à l’eau potable et irriguer les récoltes dans ce climat désertique, les Nabatéens ont eu l’idée d’aménager des canaux, des citernes et des barrages de rétention de pluie. L’influence de l’art hellénistique a donné un second souffle aux réalisations architecturales. La répétition des stucs, des architraves et des sculptures de divinités grecques était la règle.

La civilisation nabatéenne a survécu à l’époque romaine ; le théâtre semi-circulaire mis au jour en 1961 en fait foi. Au fil des siècles, les tremblements de terre et les changements des routes commerciales ont eu raison de l’empire commercial de Petra. La cité perdit de son importance à l’époque byzantine avant de disparaître définitivement au début du Moyen Âge.

Aujourd’hui

La renommée de Petra n’est plus à faire. Son classement au patrimoine de l’Unesco est tout à fait justifié. Si les touristes ne demandent qu’à le visiter, la fréquentation du site a connu des hauts et des bas à cause des troubles politiques qui agitent les pays voisins. Pourtant, dans la ville de Petra elle-même, l’insécurité n’est pas un problème. Les gens sont pleins de respect à l’égard des étrangers.

À voir et à visiter

Bienvenue dans la Cité de grès rose, comme les Jordaniens surnomment affectueusement Petra ! Ce nom renvoie à la couleur des pierres dans lesquelles les édifices ont été creusés. En vous promenant de ruines en ruines, vous aurez une mesure de la fortune des Nabatéens et de la folie des grandeurs des puissantes familles. Pas moins de 3 000 ruines rupestres sont recensées sur la place, dont 600 sépulcres.

Khazneh, le Trésor du Pharaon

Face au Siq se dresse Khazneh, le monument le plus connu et le plus évocateur de Petra. Cette structure imposante fut initialement un temple avant d’être reconverti à un usage sépulcral. Elle conserve peut-être les dépouilles d’un roi ou d’une reine. La façade, sculptée dans les falaises de grès rouge et rose, ravit par ses portiques et ses colonnes ornées de figures mythologiques : Castor et Pollux chevauchant un cheval, la Victoire ailée, les Amazones guerrières, la déesse Isis tenant dans sa main une corne d’abondance en signe de fertilité… Le génie architectural d’Alexandrie et le classicisme de la Grèce antique se fusionnent dans ce mausolée du Ier siècle av. J.-C., connu également sous le nom de « Trésor ».

Le théâtre

En descendant au fond de la vallée, vous atteindrez un théâtre magistral composé de trois gradins. Plus d’un le considère à tort comme une construction romaine, alors qu’il est l’œuvre des Nabatéens. Plus de 3 000 auditeurs s’y rassemblaient durant les grandes solennités.

L’Ad-Deir, le monastère

Difficile de croire qu’il y a deux milliers d’années des fidèles partageaient un repas sacrificiel dans cet édifice monumental de 48 m de haut. Le souverain à la gloire duquel était érigé le sanctuaire s’appelle Obodias II (30 à 9 ans av. J.-C.), qu’on révérait comme un dieu sur terre. Plus tard, les Byzantins utilisaient l’endroit comme un monastère, comme en témoignent les crucifix gravés sur les murs de la salle.

L’accès du monastère demande des jambes sportives pour gravir les 800 marches. C’est un peu pénible, il faut l’admettre, mais vous allez découvrir une vraie merveille.

Le temple Qasr-al-Bint, le palais de la Fille du Pharaon

Le temple de Dushares ou Qasr al-Bint est la structure la plus monumentale de Petra. Sa façade est quatre fois plus grande que celle du Trésor et du Grand Temple. Sa construction remonte vers l’an 30 sous le règne d’Aretas IV Philopatris. A côté du temple, ne manquez pas le Columbarium.

Le temple des lions ailés

Du côté gauche de la rue, non loin du Trésor, le temple des lions ailés est également un site emblématique de Petra. Lors des fouilles, des rouleaux de manuscrits en grec et en byzantin ont été déterrés sur le site.

L’église byzantine

À quelques pas du temple précédent, on découvre une chapelle byzantine ou plutôt ce qui en reste. L’église a été durement éprouvée par les séismes, mais le dallage en mosaïques est encore visible.

Ce ne sont que quelques-unes des ruines notables de Petra. Au gré de la balade, vous parcourrez des fontaines, des cages à pigeon, des piliers en bloc massifs et une suite interminable de nécropoles : la tombe de la Renaissance, la tombe du Soldat, la tombe au Fronton Brisé, le lion triclinium, etc. Vous serez aux anges si vous êtes un passionné de civilisation. Si la plupart des voyageurs n’y passent qu’une journée, deux ou trois jours ne sont pas de trop pour explorer toutes les richesses de Petra, la cité perdue de la Jordanie que l’explorateur suisse Burckhardt fit connaître au monde entier.

Informations pratiques

Heures d’ouverture

Le site archéologique de Pétra est ouvert tous les jours de 6 à 18 h en été et ferme deux heures plus tôt en hiver.

Droit de visite

Afin d’encourager le tourisme de séjour, les frais d’entrée sont réduits pour les voyageurs qui ont fait une réservation d’hôtel ou de maison d’hôte. Ils bénéficient d’une remise de 40 JOD après avoir fourni un certificat d’hébergement alors que les touristes de passage doivent payer intégralement les frais d’entrée, soit 90 JOD. S’ils restent deux ou trois jours sur place, ils ne paieront respectivement que 55 JOD et 60 JOD.

Quand y aller ?

Petra se visite principalement d’avril à novembre. Si vous craignez les fortes chaleurs, choisissez vos dates au printemps ou en automne.

Comment s’y rendre ?

Le plus simple est de trouver un hôtel dans les environs de Petra et de s’arranger pour obtenir un service navette. La plupart des hôtels étoilés proposent ce service. Sinon, vous pouvez héler un taxi à Wadi Musa qui vous déposera à l’entrée de Petra pour 4 ou 5 JOD. Le prix est relativement cher, les chauffeurs tablant sur la réputation du site. N’hésitez pas à négocier avant de monter.

Dans les environs

Les trésors archéologiques ne se limitent pas dans l’enceinte de Petra. Dans les parages, d’autres sites sont à voir : le sanctuaire du prophète Aaron, le mont Nébo, ou encore la Mosesquelle, l’endroit où Moïse a frappé le roc, sur l’ordre de l’Éternel, pour faire jaillir l’eau.

Bonjour

Je suis Hossam de "Enjoy Jordan". Envoyez-nous votre demande et nous vous répondrons sous 48h.
Appelez-nous au
+962 6 553-4544